Dans le cadre des conférences "Les Rendez-vous du Futur" de la Cité des Sciences
Jean-Louis Pautrat
Physicien, spécialiste des semi-conducteurs, conseiller scientifique au CEA,
membre de l’équipe, Minatec, pôle d’innovation en micro et nanotechnologies
Jean-Louis Pautrat
Physicien, spécialiste des semi-conducteurs, conseiller scientifique au CEA,
membre de l’équipe, Minatec, pôle d’innovation en micro et nanotechnologies
Les objets du quotidien ont déjà fait de nous des usagers assidus des microtechnologies (ordinateur, téléphone portable, déclencheur d’airbag…).
Année après année la microélectronique se fait de plus en plus minuscule, puissante et peu coûteuse.
Tandis que les dimensions les plus petites des composants réalisés s’approchent du nanomètre (milliardième de mètre) et que l’ensemble des techniques de miniaturisation prend le nom de nanotechnologies, leur usage se répand.
Au fur et à mesure qu’elles conquièrent de nouveaux domaines, elles soulèvent des questions. Les nanotechnologies sont-elles en passe de préparer une nouvelle révolution industrielle ? Comment la société accueillera-t-elle les transformations que les nouvelles techniques lui proposeront ? Et, finalement, est-il si important que cela de s’intéresser aux nanotechnologies ?
Pour alimenter la course à la miniaturisation et franchir les nombreux verrous technologiques, la recherche fondamentale invente, découvre, exploite chaque jour de nouveaux objets nanométriques (nanotubes, nanocristaux fluorescents, moteurs moléculaires).En prime, ceux-ci nous apportent des propriétés et des utilisations inattendues, démontrant ainsi que le futur des technologies est largement imprévisible.
Année après année la microélectronique se fait de plus en plus minuscule, puissante et peu coûteuse.
Tandis que les dimensions les plus petites des composants réalisés s’approchent du nanomètre (milliardième de mètre) et que l’ensemble des techniques de miniaturisation prend le nom de nanotechnologies, leur usage se répand.
Au fur et à mesure qu’elles conquièrent de nouveaux domaines, elles soulèvent des questions. Les nanotechnologies sont-elles en passe de préparer une nouvelle révolution industrielle ? Comment la société accueillera-t-elle les transformations que les nouvelles techniques lui proposeront ? Et, finalement, est-il si important que cela de s’intéresser aux nanotechnologies ?
Pour alimenter la course à la miniaturisation et franchir les nombreux verrous technologiques, la recherche fondamentale invente, découvre, exploite chaque jour de nouveaux objets nanométriques (nanotubes, nanocristaux fluorescents, moteurs moléculaires).En prime, ceux-ci nous apportent des propriétés et des utilisations inattendues, démontrant ainsi que le futur des technologies est largement imprévisible.
En même temps que la miniaturisation s’approfondit, les champs d’application s’élargissent. Déjà la microélectronique s’est mariée avec la biologie et a enfanté les biopuces, labos sur puce, microsystèmes implantables.Tous ces objets dédiés aux applications dans le domaine de la biologie et de la santé nous promettent d’accroître les possibilités d’analyse, de dépistage précoce de maladie et d’auxiliaire thérapeutique.
Le progrès considérable et simultané des nanotechnologies, des sciences biologiques, du traitement de l’information et des sciences cognitives laisse présager une convergence coopérative de ces différentes sciences.On en découvre déjà quelques prémices : communication entre un ensemble de neurones vivants et un réseau de circuits électroniques, communication directe entre électronique et système nerveux…
On doit nécessairement se poser la question de la finalité de ces innovations et de leur bon usage. Si les applications bénéfiques sont légions, les perspectives inquiétantes ne peuvent être ignorées : détournement des moyens de communication pour s’introduire dans la vie privée ou pour l’espionnage, expérimentations contraires à la dignité ou à l’intégrité des personnes, clivage social entre ceux qui maîtrisent les technologies et les autres… Le citoyen doit se poser la question de l’orientation et du contrôle des innovations. Une question qui ne peut être seulement du ressort des spécialistes ou confiée aux lois du marché. Il faut vraiment s’intéresser aux nanotechnologies.
Le progrès considérable et simultané des nanotechnologies, des sciences biologiques, du traitement de l’information et des sciences cognitives laisse présager une convergence coopérative de ces différentes sciences.On en découvre déjà quelques prémices : communication entre un ensemble de neurones vivants et un réseau de circuits électroniques, communication directe entre électronique et système nerveux…
On doit nécessairement se poser la question de la finalité de ces innovations et de leur bon usage. Si les applications bénéfiques sont légions, les perspectives inquiétantes ne peuvent être ignorées : détournement des moyens de communication pour s’introduire dans la vie privée ou pour l’espionnage, expérimentations contraires à la dignité ou à l’intégrité des personnes, clivage social entre ceux qui maîtrisent les technologies et les autres… Le citoyen doit se poser la question de l’orientation et du contrôle des innovations. Une question qui ne peut être seulement du ressort des spécialistes ou confiée aux lois du marché. Il faut vraiment s’intéresser aux nanotechnologies.
inistère de l'enseignement supérieur et de la recher